Chroniques coup de coeur


13 févr. 2015

Bienvenue à Big Stone Gap écrit par Adriana Trigiani

Auteur: Adriana Trigiani
Genre: Contemporain
Nombre de pages: 315 pages
Date de sortie: 09/02/2015
Prix support papier: 22€50
Prix format numérique: 16€99
ISBN: 978-2368120316
Editions: Charleston

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Synopsis:
Des milliers de lecteurs à travers le monde sont tombés amoureux de la ville de Big Stone Gap, nichée dans la chaîne des Blue Mountains de Virginie, et de la vie de cette Ave Maria Mulligan, auto-proclamée la vieille fille de service !
Ava Maria, qui va avoir trente-six ans, se résigne à sa solitude malgré des journées bien remplies par un dur travail, des amis amusants et de bons livres. Puis un jour, le passé d’Ave Maria se découvre pour lui révéler un secret qui va changer le cours de son existance.
Du jour au lendemain, elle doit faire face à des demandes en mariage, tout en préparant ce qui doit être le voyage de sa vie en Italie, et qui va bouleverser à jamais sa vision du monde et de la place qu’elle y occupe. Plein de drôlerie et d’émotion, Big Stone Gap est un véritable joyau, et un roman que vous voudrez partager avec vos amis et tous ceux que vous aimez pendant de nombreuses années !

Un livre extrêmement séduisant...
 Dépêchez-vous de vous blottir dans le fauteuil le plus proche pour savourer l'histoire ! 

Mon avis:
Un grand merci aux Editions Charleston et tout particulièrement à Elise pour cette découverte dans le cadre de notre partenariat.

Informations:
Ce roman contient 10 chapitres que j'ai trouvé assez longs, peut-être même trop longs ...

Mes ressentis:
Une belle couverture, un titre engageant ... Il ne m'en a pas fallu plus pour attirer mon attention et me donner envie de tourner les premières pages de ce nouveau roman.
Je ne connaissais pas le style de l'auteure Adriana Trigiani, je n'ai pas lu "L'Italienne", son premier roman, publié en 2014 aux Editions Charleston. "Bienvenue à Big Stone Gap" fut donc une découverte sur tous points de vue pour moi.
J'ai commencé ce livre avec enthousiasme. Les ouvrages des Éditions Charleston sont prometteurs et généralement, je ressors de mes lectures agréablement surprise. Le style et l'univers en général me conviennent bien.
Pour "Bienvenue à Big Stone Gap", c'est un peu différent. J'ai aimé les premières pages, je me suis, de suite, sentie à l'aise avec le contexte, l'atmosphère, les personnages, l'histoire ...
Certains passages sont joliment écrits et il y a même quelques petites touches de poésie par-ci, par-là.  Un style que j'apprécie particulièrement.
J'ai vraiment apprécié le personnage d'Ave Maria. Cette jeune femme a du caractère, elle est atypique, sympathique et je trouve que l'on peut facilement s'identifier à elle ou du moins l'apprécier fortement.
Le thème de la famille est vraiment mis en avant, c'est parfois difficile, mais ça fait toute la profondeur de cette histoire. Il y a de très belles descriptions, un peu comme la couverture, j'ai trouvé cela très coloré et vivant. Ce n'est vraiment pas difficile de s'imaginer dans cet endroit qu'est Big Stone Gap. C'est un coin charmant, agréable ... On aimerait y être.
La seule petite chose qui m'a fait peur, et ça, dès le début, c'est le si peu de chapitres (seulement 10) présents dans l'intégralité de ce roman, ils sont très très longs, et pour moi, ça a été la faille de ce livre. Je me suis ennuyée, j'ai trouvé ça long. Pas parce que le contenu est mauvais, non, par parce que c'est mal écrit, mais bien parce que les chapitres sont trop espacés. Du coup, j'ai eu plus de mal à m'imprégner de l'histoire et parfois, je décrochais complètement. Il faut dire également que cette histoire n'a pas de rebondissement, c'est très calme, sans vague. C'est vraiment le seul point que je vais relever de négatif. Un peu plus de rythme et moins de longueurs, cela aurait été parfait pour moi.
Big Stone Gap est le genre de roman qui se lit doucement, tranquillement, simplement sous une couette au coin du feu. Un bon moment de lecture, pas inoubliable pour autant.

Pour conclure:
"Bienvenue à Big Stone Gap" est une très jolie histoire, écrite avec délicatesse. L'histoire se déroule lentement et on apprend à connaitre les personnages avec délectation. J'ai fortement apprécié certains passages qui étaient doux et poétiques. Oui, c'est cela que l'on trouve dans ce roman : de la douceur, de la tendresse, de la poésie, de l'amour ...
Malgré cela, j'ai trouvé les chapitres longs, trop longs. La qualité de la plume d'Adriana Trigiani est incontestablement délicieuse, mais l'ensemble ne m'a pas emporté plus que ça. Je me suis même ennuyée, car j'ai trouvé qu'il y a dans ce texte de nombreuses longueurs. C'est dommage.
Je ne ressors pas de ma lecture déçue pour autant, juste mitigée.
Angélique

Extrait:
CHAPITRE UN
C’est un bon week-end de lecture qui s’annonce. J’ai pris hier une douzaine de ces excellentes tuiles au chocolat à la vente du Club Français. (Je ne sais pas ce que Vernie Crabtree met dedans, mais elles sont à la fois moelleuses et croustillantes.) Les tuiles, un pot de café et un bon livre, et me voilà parée pour le week-end pluvieux. On est déjà début septembre ; dans nos montagnes, s’il fait bon pendant la journée, un brouillard froid se lèvera à la nuit tombée pour nous rappeler que l’automne n’est pas loin. Pour moi, rien n’est plus beau au monde que de voir le Bookmobile descendre lentement de la montagne, lourd comme un tank, et suivre la grande courbe pour remonter Shawnee Avenue. Je le salue à grands gestes comme un vieil ami, pour qu’il s’arrête. Aussi loin que remontent mes souvenirs, je me revois chaque vendredi en train d’attendre à ce croisement. Le Bookmobile n’est jamais qu’un gros camion de l’administration, mais pour moi, c’est un carrosse royal étincelant qui apporte des histoires et le savoir, et la vie même. J’adore jusqu’à l’odeur des livres. Des gens m’ont souvent parlé de l’odeur qui régnait dans la maison de leur grand-mère comme étant leur plus vif souvenir d’enfance. Je n’ai pas connu mes grands-mères, mais j’ai toujours connu
un Bookmobile. Ce que j’ai appris de plus important, c’est dans les livres. Les livres m’ont montré comment juger les personnes. Le plus utile que j’aie jamais lu m’a appris à lire les visages d’après les règles d’un art chinois très ancien appelé siang mien, selon lequel la taille des yeux, la courbe des lèvres et la hauteur du front donnent de précieuses indications sur le caractère d’un individu. L’emplacement des oreilles parle de l’intelligence. Des  yeux enfoncés révèlent une personnalité secrète. Des sourcils qui se rejoignent peuvent répondre à la question : Cet homme serait-il capable de me tuer à mains nues ? (Oui.) Même les fossettes ont un sens. J’en ai, et d’après cet art, cela signifi e que quelque chose de merveilleux doit m’arriver quand j’aurai trente-cinq ans. (Quatre mois sont passés depuis mon anniversaire et j’attends toujours.)
Si vous lisiez mon visage, vous verriez que je suis une personne bien portante avec des yeux marron, de bonnes dents, de jolies lèvres et un nez auquel les gens, quand ils sont aimables, trouvent de la noblesse. Il est grand, mais au moins il est droit. Mes sourcils sont épais, signe d’un caractère pragmatique. (Je suis pharmacienne, comment être plus pragmatique ?) J’ai une silhouette féminine, dans laquelle on voit, ici, un corps de montagnarde, fortes jambes et fesses plates que les vestes couvrent bien. Ce matin, l’idée de vivre à Big Stone Gap pour le reste de mon existence me plonge dans l’inquiétude. Du coup, je cesse de respirer, comme toujours quand je réfl échis trop intensément. Comme c’est très mauvais de ne pas respirer, j’inhale lentement et profondément. J’ai un goût de poussière de charbon dans la bouche. Ça m’est égal ; ça me rappelle que nous avons toujours une économie. Notre ville était censée devenir « la Pittsburgh du Sud », « la capitale charbonnière de la Virginie ». Ce n’est pas ce qui s’est passé, et nous sommes une fois pour toutes à la merci des caprices des grosses compagnies. Si celles-ci nous annoncent qu’il n’y a plus de charbon dans ces montagnes, qui sommes-nous pour en douter ?
[...]

Parlons de l'auteur:
Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Big Stone Gap, Virginie
Adriana Trigiani est une romancière, scénariste pour la télévision (The Cosby Show) et réalisatrice américaine d'origine italienne.
Ses romans ont été publiés dans 36 pays. L'Italienne (The Shoemaker's wife, 2012) est un best-seller du New York Times.

Bibliographie:
♦L'Italienne → Editions Charleston (2014) → Editions Points (26/02/2015)
♦Bienvenue à Big Stone Gap → Editions Charleston (2015)

Quelques liens indispensables:

2 commentaires:

  1. Aie, j'avais failli craquer pour la couverture, mais l'idéal serait que je le trouve à la bibliothèque pour me faire un avis alors! Merci pour cette chronique!

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