13 févr. 2017

Les sorties littéraires du 13 au 19 février 2017

"Le seul moyen de se délivrer de la tentation, c'est d'y céder" (Oscar Wilde)
BONNES LECTURES !!!
 Il n'est pas normal de refuser de vivre quand on a 17 ans.
Parce qu'elle devrait manger davantage et n'aurait pas dû s'ouvrir les veines à un si jeune âge, Bianca est admise dans l'unité psychiatrique pour adolescents de sa ville natale. Bianca ne s'élève pas contre cette décision. Elle ne se révolte pas. Même si elle ne voit pas en quoi le fait d'être enfermée et soumise à de multiples interdits peut atténuer la souffrance qui la détruit, Bianca se tait, obéit et regarde. Elle observe le monde chaotique qui l'entoure. Tous, médecins, soignants, patients et familles ont l'air si fragiles, si démunis... Aucun remède ne semble exister, aucune lumière ne paraît capable d'éclairer ce lieu opaque ou Bianca a le sentiment effrayant de s'être enfermée toute seule.
Et pourtant...
La vie est là. Les sensations, les émotions, les visages, les événements, les affrontements, les pulsions, les sentiments vous cernent et vous travaillent au corps. On peut croire qu'on ne sait plus vivre, on vit tout de même.
Et Bianca observe avec une attention scrupuleuse ce flot de vie inexorable qui, sans qu'elle n'y puisse rien, l'envahit, la ranime et la submerge.
Avec une retenue rare et une lucidité tranquille, Loulou Robert retrace le déroulé de cette traversée singulière.

On ne choisit pas sa famille. Encore moins celle de son ravisseur...
Condamné pour un meurtre qu'il n'a pas commis, Max Ender a été jeté en pâture à ses codétenus par ceux-là mêmes censés assurer l'ordre et la discipline au sein de la prison. Lorsqu'il est reconnu innocent et libéré, ce n'est plus le même homme. Il n'a désormais plus qu'une seule idée en tête : se venger de cette société qu'il hait par-dessus tout.
Pour frapper ses bourreaux au coeur, il va enlever leurs enfants et, méthodiquement, au fil des ans, faire de ces petits anges des bêtes féroces avant de les envoyer punir ses tortionnaires à sa place. Tout se déroulera selon ses plans jusqu'à ce qu'une de ses créatures lui échappe et disparaisse dans la nature...
« Aucune cage ne pourra jamais retenir l'esprit brillant et retors de Claire Favan ! » Olivier Norek, auteur de Code 93, de Territoires et de Surtensions.
« Un roman noir, froid, brutal, fou... Merveilleux ! » Caroline Vallat, libraire Fnac Rosny 2.
« Claire Favan maîtrise à la perfection la cuisson du lecteur à petit feu. » Jacques Saussey, auteur du Loup peint et de Ne prononcez jamais leurs noms.

Depuis des années, Sophie sait qu'elle n'est pas comme tout le monde. Elle se sent à part à l'école, où elle n'a pas besoin d'écouter les cours pour comprendre. La raison? Elle est dotée d'une mémoire photographique... Mais ce n'est pas tout: ce qu'elle n'a jamais révélé à personne, c'est qu'elle entend penser les autres comme s'ils lui parlaient à haute voix. Un casque vissé sur la tête pour empêcher ce bruit de fond permanent de la rendre folle, elle se promène un matin avec sa classe au musée d'histoire naturelle quand un étrange garçon l'aborde. Dès cet instant, la vie qu'elle connaissait est terminée: elle n'est pas humaine et doit abandonner son existence entière pour rejoindre un autre univers, qu'elle a quitté douze ans plus tôt. L'y attendent une pléiade de nouveaux condisciples, amis et ennemis, et une question obsédante: qui est-elle? Pourquoi l'a-t-on cachée dans le monde des humains? Pourquoi n'a-t-elle que des souvenirs partiels de son passé? Un premier roman baigné de magie, dont la fantaisie et le sens du suspense font des miracles, et où éclate le talent indéniable de Shannon Messenger. Un nom à retenir!

« Elle se replongea ainsi dans la vie d’Emma Bovary, sa quête effrénée du bonheur, sa stupidité, sa mort d’héroïne ratée. Elle laissa les mêmes émotions l’agiter qu’à son adolescence ; elle sentit pourtant que sa lecture était nouvelle, pleine de ce qu’elle était en ce jour, dans ce lit de douleur.
Elle s’impatientait d’une page à l’autre et atteignit la dernière, plus échauffée que jamais par cette mort grotesque, ce gâchis lentement accompli pour avoir trop désiré. »
Contrairement à l’héroïne de Flaubert, la jeune Austia se jure de ne pas s’épuiser dans de vaines attentes. Elle se promet donc de porter un regard lucide sur l’amour et de garder la maîtrise de sa destinée. Elle s’attache alors à Théodore qui semble à la hauteur de ses espérances.
Mais à force de penser sa vie, Austia, ne risque-t-elle pas de passer à côté ?
Une héroïne âpre et froide qui se découvre une inaptitude à la vie dont elle ne supporte pas les déceptions. Axelle Faussadier signe le portrait dur et poignant d’une éternelle insatisfaite.

Qu'est ce que la liberté ? Difficile à dire pour Emma Bonelli, une masnà, une « petite », née en 1915 dans une famille paysanne du Piémont et mariée très jeune au fils d'une famille de propriétaires terriens, les Francesi. Dans leur grande demeure, la masnà se sent seule : elle ne peut comptear sur son mari pour l'aider à résister à sa féroce belle-mère et aux assauts de son beau-père. Malgré ces conditions de vie très difficiles, sa ténacité et sa rage de vivre font d'elle, sans qu'elle s'en rende compte, la véritable maîtresse de la maison.
Pour Luciana, sa fille, la liberté, c'est ce qu'elle entrevoit en devenant couturière. Mais, en se mariant, elle laisse de côté ses rêves et aspirations personnelles au profit de ceux de son mari. Peut-être que seule Anna, la petite-fille d'Emma née dans les années 1970, connaîtra vraiment l'indépendance.
À travers les portraits bouleversants de ces trois héroïnes inoubliables, se dessine en filigrane toute l'histoire de l'Italie de la deuxième moitié du XXe siècle.

Nichée dans un petit village de la côte anglaise, la librairie Nightingale est le refuge des amateurs de livres. Un lieu préservé et hors du temps que sa propriétaire Emilia a bien du mal à maintenir à flots. Au point d'être tentée de vendre à un promoteur immobilier.
Et pourtant... les lecteurs comptent sur leur petit paradis. A commencer par Sarah, l'aristocrate au cœur tendre qui vient là pour échapper à ses soucis et oublier la maladie. Jackson, lui, a besoin de ce refuge pour essayer de renouer avec son fils. Quant à la timide Thomasina, c'est là qu'elle a eu le coup de foudre pour un homme à qui elle n'a jamais pu avouer ses sentiments...
Au fur et à mesure, ces hommes et ces femmes apprennent à se connaître au milieu des étagères. Leurs destins s'entrecroisent et sont transformés à tout jamais grâce aux hasards de la vie... et au pouvoir des livres !
Des êtres blessés par la vie. Un nouveau départ.

1900. Elsa Samuelson, issue de la grande bourgeoisie parisienne, veut devenir médecin. En échange d'un mariage arrangé avec un aristocrate sans fortune, elle verra sa détermination et son talent récompensés au point de sacrifier, ou presque, sa vie de femme. S'il n'y avait eu sur son chemin Théo, modeste imprimeur et homme d'engagement...

 Il y a des filles qui n’ont pas de bol. Celles qui ont tiré les mauvaises cartes dès le début. Celles-là, on n’a ni envie de les engueuler ni de leur tirer dessus. Puis il y a celles qui prennent les mauvaises décisions quoi qu’il arrive. Bref, les filles à emmerdes, celles qu’on a envie de gifler ou d’étrangler. J’appartiens clairement à la deuxième catégorie. Oh, je ne m’en glorifie pas. C’est un état de fait. J’attire les catastrophes. Quoique je dise ou quoique je fasse, il y a toujours un couac. Celui du jour est sans nul doute de m’être portée au secours d’un type qu’une bande de fous furieux venait de balancer nonchalamment dans un fossé. Parce qu’une chose est sûre : si j’avais su dans quoi je mettais les pieds en ramassant ce porte-poisse, j’aurais tourné les talons (des Jimmy Choo) et poursuivi ma route sans me retourner. Mais la curiosité est un vilain défaut et, dans le petit bourg de province normand où j’ai grandi, les secrets, les drames et les bagarres prolifèrent aussi vite que l’herpès et les cancans finissent toujours par rattraper les coupables…

Voici le portrait qu’à plus de quarante ans Philippe Torreton fait de celle qui fut le personnage central de son enfance, un portrait tendre et nostalgique, construit par petites touches comme la mémoire, où chacun retrouvera sa grand-mère ou celle dont il a rêvé.

Depuis quelque temps, le comportement de Jean-Michel a changé : il ne parle presque plus, ou prononce des phrases bizarres, comme emmuré dans un mal étrange. Océanographe passionné, père pudique mais bienveillant, amoureux de sa femme comme au premier jour, le septuagénaire sombre peu à peu dans le mutisme malgré l’acharnement de son épouse, qui s’épuise à croire que son amour pourra le guérir. Sa fille assiste impuissante à ce naufrage. Ses émotions à vif la replongent dans le passé. Elle convoque les souvenirs du bonheur. Des images d’îles lointaines surgissent à sa mémoire comme des paradis perdus, l’immensité de l’amour que se portent ses parents conférant à son chagrin une douceur apaisante. Sans pathos, avec des mots justes et simples (chaque phrase est chargée d’intensité, d’émotion), l’auteur explore l’impuissance face à la perte lente et inexorable de l’être aimé... Une histoire où seul l’amour sortira indemne.

« Mon amour, avant tout, je dois te dire que je t'aime (…), je n'ai pas choisi de vous quitter. »
Alors qu’il rentre chez lui après avoir enterré Natalie, la femme de sa vie et la mère de ses trois enfants, Luke Richardson trouve sur le sol de l’entrée une enveloppe bleue sur laquelle son nom est inscrit, d’une écriture qu’il connaît bien : celle de son épouse disparue. Bouleversé, il découvre une lettre de Natalie, rédigée le jour de sa première séance de chimiothérapie près d’un an auparavant. C’est le début d’une longue correspondance unilatérale, qui conduit progressivement Luke à découvrir des secrets trop longtemps enfouis. Tourmenté par les lettres de son épouse, obsédé par le besoin de découvrir qui les envoie, Luke en vient progressivement à remettre en question son mariage et sa famille.
Parviendra-t-il, au-delà de la peine et de la souffrance, à envisager un avenir où l’amour subsiste envers et contre tout ? Est-il trop tard pour tenir ses promesses quand la personne qu’on aime a disparu ?

« Un savant mélange d’intensité émotionnelle et d’habileté dans la peinture des personnages. » Marie-Claire
Toutes les maisons de famille ont une histoire...
Une splendide saga familiale par l’auteur du best-seller Avant toi
Le temps était clément, offrant cette lumière de début de printemps qui insuffle de la beauté jusque dans les décors les plus usés ; dehors, des hirondelles se chamaillaient bruyamment dans les haies. Sa première pensée lucide fut : « Cette maison est comme nous. Elle a été désertée, abandonnée. Maintenant, elle va veiller sur nous, et nous la ramènerons à la vie. »
Lorsque son mari meurt sans crier gare, lui laissant une montagne de dettes, Isabel Delancey doit radicalement changer de train de vie. Elle n’a d’autre choix que de déménager avec ses deux enfants pour s’installer à la campagne, dans une maison de famille délabrée. Tandis que les murs s’effritent autour d’eux, et que ses dernières économies fondent comme neige au soleil, Isabel espère pouvoir compter sur le soutien de ses voisins. Elle ne se doute pas que sa simple présence au village a réveillé de vieilles querelles... Les vies s’entrechoquent, et Isabel va découvrir que faire de cette maison le « home sweet home » dont elle rêve est un combat de chaque instant.
« Chaleureux, plein de charme et finement observé. » Woman and Home
« Une lecture merveilleuse. » Sunday Express
Un très beau roman familial, dans la lignée de Jamais deux sans toi. Un hymne à ces héros anonymes qui surmontent les épreuves avec courage et savent saisir leur chance quand elle se présente. L’ensemble est servi par un style enlevé et agréable... Un condensé d’émotions à lire absolument !

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