Chroniques coup de coeur


25 janv. 2014

Confessions d'une fan de Jane Austen écrit par Laurie Viera Rigler

Auteur: Laurie Viera Rigler
Genre: Romance
Nombre de pages: 432
Date de sortie: 24/01/2014
Prix support papier: 7€90
Prix format numérique: 5€99
ISBN: 9782811211516
Editions: Milady



Synopsis :
Je n’aurais jamais dû noyer mon chagrin dans une énième relecture d’Orgueil et Préjugés et dans l’alcool, car aujourd’hui, me voilà propulsée à l’époque de la Régence anglaise dans le corps d’une autre femme ! Même si la mode Empire et les moeurs ne cessent de me surprendre, je m’aperçois que cette vie offre, malgré tout, son lot de charmes. Surtout lorsque je rencontre l’élégant et séduisant Charles Edgeworth. Mais est-il un Darcy ou un Wickham ? S’il se révèle être un Darcy, je pourrais bien ne plus jamais éprouver l’envie de rentrer chez moi, après tout…

Je remercie les Editions Milady et plus particulièrement Aurélia Szewczuk pour cette lecture et cette découverte dans le cadre de notre partenariat pour le Ladies Club .


Mon avis :
J'ai démarré ma lecture avec l'intime conviction que « Confessions d'une fan de Jane Austen » allait moins me plaire que « Tribulations d'une fan de Jane Austen », pourquoi ? À cause de l'époque. J'avais peur de ne pas me sentir à l'aise, mais ça n'a pas été le cas, loin de là ! J'ai même eu la bonne surprise de préférer ce tome à l'autre.
Dans ce tome, les rôles sont inversés, Courtney Stone se réveille dans le corps de Jane Mansfield au 19e siècle.
Si elle pense rêver au tout début, elle s'acclimate assez facilement à sa nouvelle vie. Courtney va alors s'apercevoir qu'entre le 19e et le 21e siècle, les choses ont vraiment changé, surtout en ce qui concerne l'hygiène et les convenances entre autres choses, mais elle va aussi trouver quelques points de similitudes...
J'ai beaucoup aimé les personnages, surtout Courtney que je trouve intéressante et vraiment attachante. Je regrette en revanche que Charles Edgeworth ne soit pas plus présent dans l'histoire, quant à Mary, la sœur de Charles et l'amie de Jane enfin Courtney, je l'ai trouvé vraiment adorable et douce, c'est un personnage agréable à découvrir.
Alors, c'est vrai que le fond de l'histoire est moins recherché dans ce tome, j'ai aussi relevé quelques points qui m'ont légèrement dérangé, comme le fait que Courtney s'adapte au langage de cette époque sans difficultés apparentes.
Elle est trop à l'aise et finalement ne se posent pas beaucoup de questions sur le fait qu'elle se réveille dans un autre corps et dans une autre époque.
Même si Courtney est une grande passionnée de Jane Austen, il est quand même difficile d'imaginer qu'une jeune femme du 21e siècle puisse s'adapter aussi facilement au 19e siècle.
Moi, j'ai commencé par « Tribulations d'une fan de Jane Austen », ce qui fait que je m'attendais à ce que j'aie trouvé dans « Confidences d'une fan de Jane Austen », finalement, je ne regrette absolument pas de les avoir lus dans cet ordre, bien que j'insiste sur le fait que ce ne sont pas des suites, mais bien deux tomes complémentaires, par conséquent, vous pouvez lire celui que vous souhaitez en premier.
Dans ce tome, il y a plus de références sur les romans et l'univers de Jane Austen, cela aiguise encore plus ma curiosité et me donne encore plus envie de me plonger dans ses romans et son univers, cette auteure m'intrigue au plus haut point !
Je voudrais juste finir sur la plume de Laurie Vieira Rigler qui est très agréable, elle m'a emportée dans ces deux histoires et je les ai autant appréciées l'une que l'autre.

Pour conclure :
Pour ma part, j'ai une petite préférence pour « Confessions d'une Fan de Jane Austen », c'est un roman bien écrit qui ouvre une porte sur l'époque et l'univers de Jane Austen, à la fin de cette lecture, vous n'avez qu'une envie, c'est d'en connaître plus sur cette auteure.
Les Éditions Milady nous offrent une saga de qualité, une saga qui nous vide la tête et nous fait voyager, n'hésitez pas à la découvrir !
Lily

EXTRAIT:
Chapitre premier
Pourquoi fait-il si sombre ici ? Et quelle est cette odeur ? On dirait un mélange de lavande séchée et d’ammoniac.
Une porte s’ouvre à la volée, puis quelqu’un tire bruyamment les rideaux. La lumière aveuglante me fait plisser les yeux. Une femme corpulente dont les
cheveux noirs sont ramassés en un chignon négligé ouvre une fenêtre pendant qu’un homme d’un certain âge à l’air peu avenant lance des ordres à voix basse.
La femme baisse les yeux et rentre la tête dans ses épaules, comme si elle voulait devenir invisible.
Qui sont ces gens ? Et pourquoi ces accoutrements ?
La femme porte une robe insipide qui lui descend jusqu’aux pieds ainsi qu’un grand tablier blanc. Quant à l’homme, son costume et son gilet ressemblent à de
vieilles nippes sorties tout droit d’un film de James Ivory. Même ses lunettes sont vintage.
Mais il y a autre chose. Ce n’est de toute évidence pas ma chambre.
Je grimace en percevant l’odeur âcre d’un corps non lavé et je remarque alors que l’homme et la femme se tiennent au pied de mon lit, les yeux rivés sur moi.
Suis-je la source de cette odeur ? Est-ce la raison pour laquelle ils me regardent ainsi ?
Il me paraît évident que je suis au beau milieu d’un rêve, et un du genre particulièrement odorant. Mais il y a quelque chose qui cloche. Je ne me souviens pas d’avoir déjà eu conscience de rêver pendant le rêve lui-même. « Un rêve lucide », comme dirait Frank. Il prétend qu’il en faisait sans arrêt quand il voyait son thérapeute jungien.
Qu’est-ce qu’ils ont à me dévisager comme ça ?
— Miss Mansfield ? Êtes-vous réveillée ? demande l’homme en s’approchant de mon lit.
Je crois que j’ai trouvé d’où vient cette odeur nauséabonde. Avec ses yeux globuleux, il me fait penser à une truite surprise de se retrouver accrochée
à un hameçon. J’essaie de ne pas éclater de rire.
— Miss Mansfield, répète-t-il. Vous m’entendez ?
« Miss Mansfield » ! Elle est bien bonne, celle-là !
Et son accent britannique, trop fort ! C’est ce qu’on récolte à ne jurer que par Jane Austen. Rien d’étonnant à ce qu’une espèce de truite sur pattes débarque dans un de mes rêves et m’appelle par un nom tout droit sorti d’un de ses romans – pourtant, la nuit dernière, je me suis endormie en lisant Orgueil et Préjugés, pas Mansfield Park.
— Miss Mansfield ?
Dois-je répondre ? Pas besoin d’être polie : après tout, c’est mon rêve, non ? Cet homme n’est qu’un symbole à la signification obscure. Laquelle ? Je n’en
ai pas la moindre idée. Le malheureux a vraiment l’air inquiet, cela dit. Il représente peut-être mon désir inconscient d’être plus tolérante envers les gens
à l’hygiène corporelle douteuse.
— Miss Mansfield, est-ce que vous m’entendez ?
— Pourquoi m’appelez-vous comme ça ?
Il émet un hoquet de surprise, ses yeux paraissant encore plus exorbités derrière ses lunettes. Peut-être que je devrais jouer le jeu. Après tout, il ne peut
pas savoir qu’il n’est qu’une invention de mon subconscient. Est-ce à moi de lui annoncer la nouvelle ?
Il s’écarte du lit, tire un mouchoir de sa poche et
essuie sa lèvre supérieure perlée de gouttes de sueur.
— Barnes, lance-t-il à la femme en tablier. Veuillez
informer votre maîtresse que Miss Mansfield a ouvert les yeux. Faites-lui savoir que je viens la voir dès que possible.
— Très bien, monsieur, acquiesce-t-elle, visiblement soulagée, avant de sortir en refermant la porte derrière elle.

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