Chroniques coup de coeur


20 juin 2015

Lectrice Cultura pour la rentrée littéraire 2015

J'ai le plaisir de vous annoncer que mon blog fait partie du comité de lecture pour les magasins Cultura afin de dénicher le meilleur du meilleur pour la rentrée littéraire 2015 !
Nouvelle expérience et qui sait, peut-être retrouverez-vous l'un de mes avis dans le catalogue de la rentrée ;)


Voici ce que j'ai reçu à ce jour:
(Je mettrai cet article à jour régulièrement)

À Paris, un Américain d’origine russe consulte une psychanalyste, à la suite d’un malaise récurrent. Elle lui propose une thérapie intensive où il devra lui parler au présent. Alexei accepte de se plier au rituel à la condition de pouvoir mener son récit à partir d’un évènement tragique survenu 6 mois auparavant à New York, et qui l’a poussé à traverser l’Europe
jusqu’au Caucase.
Lors d’une soirée à Brooklyn, il a eu un coup de foudre pour une inconnue qui, avant de se défenestrer, lui a laissé ce message énigmatique : « Vouchenko ». De façon tout aussi subite qu’irréfléchie, il décide de tout quitter, abandonnant ses études d’architecte pour tenter de découvrir qui elle était. De Rotterdam à Moscou puis Paris, son enquête devient un retour vers son passé, l’enfance dont il ne se souvient pas, ses amnésies fréquentes et les cauchemars d’incendie qui l’assaillent.
La quête de soi d’un homme tourmenté par l’amnésie et le non-dit familial, sa confession, ses hallucinations, ses aventures dont on ne sait jamais où se situe la frontière, forment une sorte de maelstrom fascinant, une odyssée sans cesse reconduite par des révélations distillées savamment, qui ouvrent de nouvelles pistes dans un labyrinthe où vrais souvenirs, souvenirs écrans, mensonges et manipulations s’entremêlent.

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Parution : 19/08/2015
- 224 pages -
Chroniqueur sans attache, Moby mène une vie débridée et tente de se reconvertir dans la télévision en cherchant à concilier l’inconciliable : le monde de la télévision et les artistes. Ferdyck, c’est son pseudo, publicitaire, lance une nouvelle émission avec l’aide de Moby, sur une chaîne privée naissante. Avec ses questions coup de poing, il se construit un personnage et veut faire de son nom un label. Christophe Mistral, couturier, coqueluche des magazines de mode, monte sa maison de haute couture et prépare sa première collection. Albertine, sa femme, noctambule avec Moby. Tout comme Roda, poète et parolier de chansons à succès, qui refait le monde. Rodolphe, patron de la boîte de nuit en vogue, les Lumières, les réunit tous, les uns contre les autres.
Dans le chaos nocturne des années quatre-vingt, Paris les happe, Paris existe. Ils s’éprouvent inconsidérément. Combien de temps l’insouciance frénétique durera-t-elle ?
Luttes d’influence, fric facile, pouvoir, cocaïne, mannequins, amours d’une nuit : un portrait sans complaisance des illusions d’une décennie.

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Parution prévisionnelle : 20-08-2015
- 288 page -
L’Abistan, immense empire, tire son nom du prophète Abi, «délégué» de Yölah sur terre. Son système est fondé sur l’amnésie et la soumission au dieu unique. Toute pensée personnelle est bannie, un système de surveillance omniprésent permet de connaître les idées et les actes déviants. Officiellement, le peuple unanime vit dans le bonheur de la foi sans questions. 
Le personnage central, Ati, met en doute les certitudes imposées. Il se lance dans une enquête sur l’existence d’un peuple de renégats, qui vit dans des ghettos, sans le recours de la religion… 
Boualem Sansal s’est imposé comme une des voix majeures de la littérature contemporaine. Au fil d’un récit débridé, plein d’innocence goguenarde, d’inventions cocasses ou inquiétantes, il s’inscrit dans la filiation d’Orwell pour brocarder les dérives et l’hypocrisie du radicalisme religieux qui menace les démocraties.

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Parution : 19/08/2015
- 400 pages -
Au sein de la Zone d’Intérêt – le camp d’Auschwitz et ses ramifications, sans que jamais il ne soit explicitement nommé –, trois personnages, trois archétypes s’expriment à tour de rôle : le commandant du camp, Paul Doll, le « Sonder » Smulz, et Angelus Thomsen, neveu du secrétaire personnel de Hitler.
Au printemps 1942, lors d’une scène impressionniste, presque pastorale, l’officier SS Thomsen croise Hannah Doll, l’épouse du commandant, dont la beauté est en tout point conforme aux canons national-socialistes. Dès lors, le coureur de jupons nourrit pour elle une véritable obsession et entreprend de la séduire.
Paul Doll, le commandant, est un bouffon vaniteux surchargé de travail par sa hiérarchie. Il est aussi la risée de sa femme. Doll est la voix satirique de l’auteur, une figure monty-pythonesque au cœur du système nazi.
Le troisième narrateur est Smulz, le chef des sonderkommando, prisonnier juif qui assiste les nazis dans leur tuerie. Smulz est « l’homme le plus triste que le monde ait jamais porté » et se perçoit lui-même comme à la fois un martyre et un témoin de l’horreur. Parmi les cadavres qu’il manipule tous les jours, il se sait aussi voué à la mort.
Satire sombre ou vision effrayante de la banalité du mal, admirablement servie par la plume de Martin Amis, La Zone d’Intérêt dépeint les nazis comme de mesquins petits employés de bureaux papotant dans leurs box, relate sans plus de formalisme un marivaudage grotesque et dérangeant en plein système concentrationnaire, et oblige imperceptiblement le lecteur à sonder les profondeurs de l’âme, à questionner l’humain dans sa capacité à accepter l’ignominie.


*Toutes mes chroniques seront postées à la date officielle des sorties.

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