Chroniques coup de coeur


14 juin 2016

Le coeur cousu (♥) écrit par Carole Martinez - Éditions Gallimard

Titre: Le cœur cousu
Auteur: Carole Martinez
Genre: Contemporain
Nombre de pages: 432
Date de sortie: 8/02/2007
Prix du livre papier: 23€90
Prix du livre numérique: 8€99
ISBN: 978-2070783052

Synopsis:
Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boîte mystérieuse... Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels. Carole Martinez construit son roman en forme de conte: les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d'imaginer. Le merveilleux ici n'est jamais forcé: il s'inscrit naturellement dans le cycle de la vie.


Mon avis:
Une lecture qui ne m'a malheureusement pas plu. Dommage !

Ma note:

Vous l'avez lu ? Notez-le:

Informations:
Ce roman a reçu 9 prix littéraires :
♦BOURSE DE LA DÉCOUVERTE PRINCE PIERRE DE MONACO 2007
♦BOURSE THYDE-MONNIER DE LA SOCIÉTÉ DES GENS DE LETTRES 2007
♦COUP DE CŒUR DES LYCÉENS DE MONACO 2007
♦PRIX DES LUCIOLES DES LYCÉENS 2007
♦PRIX DU PREMIER ROMAN DE DRAVEIL 2007
♦PRIX EMMANUEL-ROBLÈS 2007
♦PRIX OUEST FRANCE ÉTONNANTS VOYAGEURS 2007
♦PRIX RENAUDOT DES LYCÉENS 2007
♦PRIX ULYSSE DU PREMIER ROMAN 2007

Mes ressentis:
Aie, aie, aie, mais à côté de quoi suis-je passée ? Je n'ai pas trop compris ce qui m'est arrivé avec ce livre ! 
Une copine blogueuse me l'a fortement conseillé et vu son enthousiasme, je me suis jetée sur ce roman en étant persuadée de tenir entre les mains un petit bijou littéraire. Quelle ne fut pas ma surprise et ma déception en tournant les pages de ce roman...
J'ai fait la connaissance de Soledad, une jeune fille qui nous conte l'histoire de sa maman Frasquita
Cette dernière a reçu, étant plus jeune, une mystérieuse boîte contenant fils et aiguilles et grâce à ce trésor, elle va pouvoir confectionner sa robe de mariée, mais pas que... Ne vous attendez pas à un tas de surprises, il ne se passe pas grand chose de plus dans cette histoire, le résumé en dit déjà beaucoup.  Personnellement, j'ai trouvé ce récit long et j'ai très rapidement décroché de ma lecture. Je vous avoue que je ne comprends pas trop les très bonnes notes et avis sur ce roman et encore moins l'enthousiasme qu'il suscite. Est-ce que c'est moi qui suis passée à côté d'une pépite ? En tout cas, en ce qui me concerne, ce n'est pas un livre que je vous conseille particulièrement. Je n'ai pas trouvé l'histoire plaisante, je n'ai pas été touchée, j'ai eu du mal à avancer dans ma lecture et je n'ai pas pris particulièrement de plaisir à découvrir l'histoire de ces femmes. J'ai quand même quelques points positifs à vous donner puisque je trouve que l'auteure a une plume absolument irréprochable, son écriture est magnifique, les mots choisis sont jolis et la poésie qui émane de ce texte est sublime. Je n'ai pas grand chose à dire de ce côté là, je ne peux que m'incliner devant tant de talent. 
►En bref, même si je reconnait que l'auteure a une plume absolument magnifique, cela ne m'a pas suffi à me captiver et l'histoire m'a laissée complètement dubitative. Un rendez-vous manqué, dommage... J'ai les autres romans de Carole Martinez, mais je ne les lirai pas. Je pense que ce n'est tout simplement pas une auteure pour moi.


Les premières lignes:
-PROLOGUE-
Mon nom est Soledad. Je suis née, dans ce pays où les corps sèchent, avec des bras morts incapables d’enlacer et de grandes mains inutiles. Ma mère a avalé tant de sable, avant de trouver un mur derrière lequel accoucher, qu’il m’est passé dans le sang. Ma peau masque un long sablier impuissant à se tarir. Nue sous le soleil peut-être verrait-on par transparence l’écoulement sableux qui me traverse.
LA TRAVERSÉE
Il faudra bien que tout ce sable retourne un jour au désert. À ma naissance, ma mère a lu ma solitude à venir. Ni donner, ni recevoir, je ne saurais pas, jamais. C’était inscrit, dans la paume de mes mains, dans mon refus obstiné de respirer, de m’ouvrir à l’air vicié du dehors, dans cette volonté de résister au monde qui cherchait à s’engouffrer par tous mes trous, furetant autour de moi comme un jeune chien. L’air est entré malgré moi et j’ai hurlé. Jusque-là, rien n’était parvenu à ralentir la marche de ma mère. Rien n’était venu à bout de son entêtement de femme jouée. Jouée et perdue. Rien, ni la fatigue, ni la mer, ni les sables. Personne ne nous dira jamais combien de temps aura duré notre traversée, combien de nuits ces enfants qui suivaient leur mère ont dû dormir en marchant!
J’ai poussé sans qu’elle y prît garde, accrochée à ses entrailles, pour ne pas partir avec toute cette eau
qu’elle perdait sur les chemins. J’ai lutté pour être du voyage et ne pas l’interrompre.
La vieille Mauresque qui a arrêté ma mère en lui touchant le ventre, celle qui a murmuré « Ahabpsi ! » comme on élève un mur, et qui, armée d’une main et d’une parole, s’est dressée seule face à la volonté furieuse de cette femme grosse d’une enfant arrivée à terme depuis longtemps déjà et qui voulait poursuivre sa route et qui voulait marcher encore, bien qu’elle eût déjà marché plus qu’il n’était possible et qu’elle se sentît incapable de marcher davantage, la vieille Arabe aux mains rousses de henné plus fortes que le désert, celle qui est devenue pour nous le bout du monde, la fin du voyage, l’abri, cette femme a lu, elle aussi, ma solitude dans mes paumes, elle qui ne savait pas lire.
Son regard est entré d’un coup dans les viscères de ma mère et ses mains sont venues m’y chercher. Elle m’a cueillie au fond de la chair où j’étais terrée, au fond de cette chair qui m’avait oubliée pour continuer de marcher, et, après m’en avoir libérée, elle a senti que mes mains ne me serviraient de rien, que j’y avais comme renoncé en naissant. Sans se comprendre, elles m’ont donné, chacune dans sa langue, le même prénom. « Soledad » a dit ma mère sans même me regarder. Et la vieille en écho lui a répondu « Wahida ». Et aucune de ces deux femmes ne savait lire. Ma sœur aînée, Anita, s’est longtemps refusée à l’évidence inscrite dans mes mains, inscrite dans mon nom. Et elle a attendu. Elle a attendu qu’un homme me débaptise et que mes doigts s’attendrissent.

Quelques mots sur Carole Martinez:
Carole Martinez
Carole Martinez est née en 1966, elle a vécu la majeure partie de sa vie en Moselle.
"Le cœur cousu" est son premier roman, il lui a valu à Saint-Malo en 2007 le troisième prix Ouest-France Étonnants Voyageurs. Le souffle lyrique et la force poétique de ce premier roman aux allures de conte ont séduit les dix jeunes jurés.
En 2011, elle publie "Du domaine des murmures" qui remporte un succès critique et public, il est récompensé par le Goncourt des lycéens. Son récit prend vie au Moyen-Âge en Franche-Comté, au sein du château de Hautepierre aussi l'ouvrage reçoit en 2012 le prix Marcel Aymé décerné par le conseil régional de Franche-comté.

Bibliographie:
♦Bouche d'Ombre, tome 1 : Lou 1985
♦Bouche d'Ombre, tome 2 : Lucie 1900
♦Du domaine des murmures
♦L’œil du témoin
♦La Terre qui penche
♦Le cœur cousu ← Ma chronique
♦Le Cri du Livre

Quelques liens indispensables:
Site des Éditions Gallimard
Leur page Facebook
Leur Twitter

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un petit mot de votre part fait toujours plaisir ♥