Chroniques coup de coeur


25 mai 2016

L'amour caché de Charlotte Brontë (♥) écrit par Jolien Janzing - Éditions de L'Archipel

Titre: L'amour caché de Charlotte Brontë
Auteur: Jolien Janzing
Genre: Contemporain
Nombre de pages: 350
Date de sortie: 16/03/2016
Prix support papier: 22€00
Prix format numérique: 15€99
ISBN: 9782809818413

Synopsis:
1842. Deux des sœurs Brontë – Charlotte et Emily –, âgées de 26 et 24 ans, quittent leur foyer austère pour Bruxelles, où elles vont suivre des cours de français.
D’un naturel enjoué et curieux, Charlotte rêve de conquérir sa liberté. Sur place, elle et sa sœur font connaissance de Claire Heger, la directrice du pensionnat qui les héberge, et de Constantin, son époux, qui y enseigne le français.
Charlotte voit en cet homme le symbole de l'intel-ligence et de la virilité. Ce maître, qui joue de son pouvoir sur ses jeunes élèves, devient vite l'objet de ses fantasmes, tant intellectuels, physiques que sentimentaux.
Le retour en Angleterre est rude, d’autant qu’avant son départ Constantin lui a avoué qu’il partageait ses sentiments. Charlotte n’aura dès lors qu’une idée : fuir et retourner à Bruxelles pour vivre sa passion, quitte à s’y consumer…
Une histoire d’amour, teintée de scandale, qui inspirera son premier roman, Le Professeur (Archipoche), paru après sa mort survenue en 1857.


Mon avis:
Un grand merci aux Éditions L'Archipel pour cette lecture ainsi qu'à l'agence LP Conseils pour leur confiance.

Ma notation:

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Informations:
Ce roman contient 30 chapitres.
Il est traduit par Danièle Momont.
Ce titre a été publié sous le titre De Meester par Arbeiderspers, Amsterdam, 2013.

Mes ressentis:
Une couverture tentante qui laisse présager une lecture romantique et pleine d'amour...
J'ai été saisie dès le premier coup d’œil par la présentation, le titre et le nom de "Charlotte Brontë".
Que ne fut pas ma déception en découvrant page après page le contenu de ce roman. Eh oui, je me suis profondément ennuyée. Je suis désolée de le dire d'entrée de jeu sans donner auparavant suffisamment de points positifs pour vous donner envie de vous plonger dans ce livre, mais honnêtement, j'ai trouvé cette lecture sans intérêt, elle ne m'a absolument rien apporté, ni rien appris. Je pensais que Jolien Janzing -spécialiste de littérature anglaise du 19e siècle allait m'offrir quelque chose de semblable au roman "Le manuscrit perdu de Jane Austen" de Syrie James, pour lequel j'ai eu un énorme coup de cœur il y a deux ans. Il m'avait donné envie d'en découvrir plus sur les œuvres et sur la vie de Jane Austen et c'est ça qui est magique avec ce genre de roman, c'est ça que j'attends en les ouvrant et j'espérais que L'amour caché de Charlotte Brontë me ferait le même effet. Or là, Charlotte Brontë qui est tout aussi passionnante je suppose, n'a absolument pas été mise en valeur dans ce roman qui lui est consacré. J'ai trouvé le style de l'auteure brouillon et son écriture banale, pas jolie, même parfois complètement grotesque. Est-ce que cela vient de la traduction ? J'aimerais le savoir ! Certains passages (que je n'ai pas pensé à relever) sont ridicules, je les ai même relus plusieurs fois tellement j'étais abasourdie devant tant d'absurdité. Il n'y a aucune profondeur, pas de romantisme, quelle déception ! La seule chose positive de ce livre est sa couverture, qui elle, est superbe.
Ne vous fiez donc pas aux apparences, vous risquez d'être déçus. Si vous avez envie de lire un roman avec le nom de Charlotte Brontë sur la couverture, alors faites au plus simple et dirigez-vous au rayon "littérature classique" et procurez-vous Jane Eyre. Au moins, là, il y aura de la matière !
En bref, un mauvais roman contemporain que je ne vous conseille pas. Je suis vraiment très déçue par cette lecture que je vais vite m'empresser d'oublier.


Les premières lignes:
Les cloches de l’église Saint-Michel-et-Sainte-Gudule sonnent minuit, et vous voici en l’an 1842 : le taff etas des robes bruisse, des becs de gaz éclairent les rues, la semence des hommes mariés ne saurait être gaspillée et de jeunes filles démunies vendent leurs nattes. Une histoire d’amour s’apprête à naître sous vos yeux ; une idylle défendue. Des paquets de lettres, retenus chacun par un ruban jaunâtre, témoignent de ces amours clandestines, de cette passion illicite dont rien n’aurait pu éteindre le feu. L’histoire se déroule dans un royaume si absurdement petit qu’on peine à croire qu’il existe ailleurs que dans notre imagination. Ce royaume, c’est la Belgique – un nom qui semble issu d’un conte, même si César, en son temps, évoqua les Belges et écrivit qu’ils étaient le peuple le plus valeureux de toute la Gaule. Cette contrée minuscule, pareille à un pou niché dans le pelage de l’Europe, se révèle cependant extrêmement fertile avec ces prairies luxuriantes, ces vaches grasses et ces oies si replètes qu’on a du mal à les soulever. Ici, pourtant, la plupart des fermiers ou des ouvriers agricoles mangent tout juste à leur faim. Les gentilshommes, eux, exhibent leur bedaine, leurs épouses ou leurs filles possédant quant à elles des hanches généreuses, une poitrine opulente et
une ronde figure aux joues roses. Les habitants de ce bon peuple qu’est la Belgique ne se comprennent pas toujours entre eux : leur roi aime à s’exprimer en allemand, aristocrates et bourgeois préfèrent le français, et pour ce qui est du bas peuple, dans le sud du pays, il parle un patois
français, tandis que dans le nord il utilise le flamand, un dialecte néerlandais. Un chaos linguistique source de confusion et de discorde.
Si, d’aventure, vous croisez la route d’un représentant de la classe ouvrière flamande opprimée, remarquez ses épaules, robustes, mais qu’il ne cesse de hausser ; sa tête un peu penchée vers l’avant, dans une attitude d’éternelle attention suspicieuse, ses sourcils froncés au-dessus d’un regard de muette rébellion. La Belgique, où la division est la reine. Pourtant, bien qu’il s’agisse d’une contrée miniature, sa capitale est en train de se développer à une vitesse effarante : Bruxelles !
Une ville au cœur constitué de grandes places et de larges avenues qui se croisent à angle droit, de palais et d’hôtels particuliers, ainsi que d’un superbe parc aux allées ombragées ; ce cœur-là est prisé des bourgeois et des grosses fortunes. Au-delà sinuent les voies fréquentées par le commun des mortels, cependant que, plus loin encore, se multiplient les ruelles humides. Enfin, le long des canaux de la ville, entre les demeures des nantis comme entre les bicoques des nécessiteux, une rivière étriquée circule, dont les eaux d’un vert boueux empestent.

Quelques mots sur Jolien Janzing:
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Spécialiste de littérature anglaise du XIXe siècle, Jolien Janzing, née en 1964 aux Pays-Bas, vit en Flandre. Ce roman – son cinquième livre –, a paru en Hollande, au Royaume-Uni et en Allemagne, au Japon, en Turquie et en Italie. Les droits cinéma en ont été acquis par David Kelly, le producteur de Two Women avec Ralph Fiennes et Sylvie Testud, film sortant en 2016.

L'auteure présente son roman:

Bibliographie:
•L'amour caché de Charlotte Brontë

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