Des matins Heureux (❤️❤️❤️) écrit par Sophie Tal Men - Éditions Albin Michel

Titre : Des matins heureux

Auteure : Sophie Tal Men

Éditeur : Albin Michel (30 mars 2022) 

Pages : 304

ISBN : 978-2226470218

Prix : Broché → 19€90 - Numérique → 7€99

Catégorie : Contemporain

Dans le quartier du Montparnasse à Paris, Elsa, Marie et Guillaume se croisent sans le savoir. Si le jour, leur quotidien les éloigne, le soir, tous trois affrontent une même peur de la nuit.　

Elsa se réfugie dans le bus pour éviter la violence de la rue, Marie, qui vient de quitter Brest, multiplie les gardes à l’hôpital pour combler son vide sentimental, et Guillaume retarde la fermeture de son bar afin de fuir la solitude.　

C’est au détour d’un Lavomatic, d’un irish pub ou par le biais d’une annonce sur Leboncoin qu’ils finiront par se trouver. Mais parviendront-ils, ensemble, à aller jusqu’au bout de leur nuit ? À se reconstruire ?

Des matins heureux est le roman des nouveaux départs, la rencontre de trois personnages blessés, touchants dans leur fragilité, inspirants dans leur force de résilience.

Tu connais cette phrase de Michel Audiard ? « Bienheureux les fêlés, car ils laisseront passer la lumière… »

Ce que j'en pense :

Marie, jeune Bretonne qui vient tout juste de terminer ses études, s'installe à Paris afin de pratiquer son métier de gynécologue. C'est une personne attachante, que j'ai appréciée dès les premières lignes. Elle a de l'empathie pour les gens qui l'entoure, elle est bienveillante, humaine, à l'écoute et patiente. Elle n'hésite pas à se remettre en question et à apprendre des nouvelles pratiques pour apporter un peu de confort aux femmes qui viennent à ses consultations.

Guillaume, est un personnage qui porte en lui une fêlure. Il travaille dans un pub irlandais, c'est un homme assez mystérieux. Nous apprenons au fil de notre lecture que son ex petite amie, Virginie, lui reproche quelque chose qu'il a du mal à se pardonner. Ça le ronge, il est bouffé par les remords et n'arrive pas à avancer dans sa vie.

Elsa vit dans la rue. Elle doit faire face aux regards des autres, aux difficultés à trouver du travail, mais aussi à trouver des lieux sûrs où elle peut se reposer. Un quotidien terrifiant et douloureux pour cette femme douce qui mérite qu'on lui tende la main. 

Trois profils très distincts, très différents les uns des autres et pourtant ces trois âmes étaient faites pour se rencontrer. Marie, Guillaume et Elsa vont se croiser, se lier et leur rencontre donne une jolie histoire positive et optimiste.

La plume de Sophie Tal Men est sans surprise, simple et plaisante. On reste dans le même registre que d'habitude, c'est pour ça que je ne m'attendais pas à autre chose que ce que j'ai trouvé dans ce roman : une histoire qui nous parle de médecine, de la Bretagne, d'amitié, d'amour d'humanité.

J'ai aimé que l'auteure mette en avant le cancer du sein, c'est un bel hommage à toutes les femmes qui se battent contre cette maladie.

Un roman qui fera le bonheur des lecteurs ayant besoin d'un peu de lumière et de douceur.

En bref : 

Des matins heureux de Sophie Tal Men est un roman simple et efficace. On s'attache facilement aux personnages, l'ensemble est plaisant et les pages se tournent avec plaisir.

Livre lu dans le cadre d'un partenariat avec les Editions Albin Michel que je remercie pour leur confiance.

Sophie Tal Men est une quadragénaire hyperactive, mère de trois enfants. Fille d’une kinésithérapeute et d’un médecin de campagne, petite‑fille d’un directeur de sanatorium, elle a épousé un médecin ! Attirée par les Lettres durant ses études secondaires au lycée Chateaubriand de Rennes, elle s’oriente vers khâgne et hypokhâgne tout en hésitant à faire médecine. Elle finit par suivre la recommandation de son père « On ne devient pas médecin pour passer le temps. »

Elle intègre la faculté de médecine de Rennes et passe haut la main le concours de première année :

« Je me suis donné tous les moyens, je ne faisais rien d’autre ». Elle choisit de se spécialiser en neurologie : le système nerveux, le cerveau sont en lien avec les sens, les émotions.

« C’est la spécialité la plus littéraire » dit‑elle. Elle exerce désormais à Lorient, en Bretagne en tant que chef du service de neurologie, et travaille avec l’université de Rennes.

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